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  • Rapport de l'assemblée nationale sur les protéines, levier de la transition alimentaire

    Publié le 15/07/2025

    Le rapport d'information n°1531 de l’Assemblée nationale, déposé le 5 juin 2025 par l'Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), explore le rôle des protéines dans l'alimentation, leur qualité nutritionnelle, et les enjeux liés à leur production et consommation. 

    Ce rapport souligne l'importance de repenser nos systèmes alimentaires pour répondre aux défis environnementaux, sanitaires et sociétaux actuels. Il appelle à une transition vers une alimentation plus diversifiée, durable et équitable, en mettant l'accent sur une consommation responsable des protéines. 

    Rapport de l'assemblée nationale sur les protéines, levier de la transition alimentaire

     Les protéines : quantité et qualité

    Les protéines sont des macromolécules composées d'acides aminés, jouant un rôle crucial dans la croissance, la réparation cellulaire, et le bon fonctionnement du système immunitaire. 

     Les besoins en protéines sont largement couverts dans les pays développés.

    En France, notre consommation de protéines, qu'elles soient animales ou végétales, dépasse largement les recommandations internationales. De plus, notre consommation tend majoritairement vers les protéines animales alors que celle-ci devrait être équilibrée avec celle de portéines végétales.

    L'enjeu sanitaire est aussi à condiérer : une consommation excessive de protéines animales, en particulier de viande rouge et transformée, est associée à des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 et de certains cancers. 

    La notion de qualité des protéines est elle aussi à prendre en compte. Un apport en acides aminés indispensables est primordial. Ainsi avec un profil complet pour les protéines animales, celles-ci sont de très bonne qualité quand les protéines végétales vont manquer de certains de ces acides aminés indispensables. Cependant les combinaisons de protéines végétales (céréales  avec les légumineuses) permet d'atteindre un profil complet tout comme els protéines animales.

    Cependant reste la disgestibilité des protéines qui demeure plus faible pour les protéines végétales.

     

    L'impact environnemental de la production des protéines

    La population mondiale ne cesse de croître et la production de protéines pour nourrir cette population en croissance a un impact significatif sur l'environnement.

    La production de protéines animales, notamment la viande, est une source majeure d'émissions de gaz à effet de serre, de déforestation et de perte de biodiversité. En effet, au delà des émission liées à l'élevage, pour produire les protéines issues d'animaux il faut également cultiver les terres pour l'alimentation du bétail. La transition vers des sources de protéines plus durables est essentielle pour atteindre les objectifs climatiques. 

    La protéine d'origine animale a donc globalement plus d'impact sur l'environnement que la protéine végétale.

     

     Les protéines alternatives

    Des sources alternatives, telles que les insectes, les microalgues, et les protéines issues de la fermentation, émergent comme options durables pour diversifier les apports protéiques. 

     La fermentation de précision demeure une technologie mature en laboratoire dont le passage à l'échelle industrielle demeure un défi.

    La culture cellulaire est une technologie encore en développement car son processus de production se révèle complexe et couteux.

     

    Les insectes permettent une production rapide de protéines rendant cette piste plus vertueuse sur le plan environnemental. Mais la réticence du consommateur oriente le développement de cette filière prioritairement vers l'alimentation animale où la concurrence avec d'autres sources de protéines moins onéreuses.

     

     Les algues ont un bilan carbone très favorable mais la productions se heurte à des obstacles de disponibilité ; la production reste encore peu développée.

     

    Les pistes pour changer les habitudes alimentaires

    Les habitudes alimentaires sont influencées par des facteurs culturels, économiques et sociaux. Promouvoir une alimentation équilibrée nécessite une approche holistique, incluant l'éducation nutritionnelle et l'accessibilité à des alternatives protéiques durables. 

    La protéine animale est reine dans les assiettes ceci pouvant s'éxpliquer par l'image noble du consommateur et par la culture culinaire dans notre pays notamment. Ainsi la végétalisation de notre assiette évolue lentement.

    L'acceptation d'une transformation des habitudes de consommation dépend de nombreux facteurs dont le prix, la disponibilité des produits en magasin, la facilité de mise en oeuvre ou encore le goût ; ces deux dernières notions étant plutôt défavorables aux léguminseuses.

     

    Les recommandations

    Le rapport propose plusieurs recommandations pour une politique publique cohérente en matière de protéines.

    Il faut encourager la production de légumineuses via des efforts de recherche variétale ; ces végétaux n'ayant pas bénéficié des mêmes efforts des firmes semencières que lzs céréales par exemple.

    La fermentation de précison est une technologie qui s'approche de la maturité. Faire de la pédagogie et garantir la transparence des évaluations sanitaires permettrait de rendre ces produits plus ordinaires et s'inscrirait plus facilement dans notre consommation quotidienne.

    La culture cellulaire ne doit pas être écartée tout comme la production d'insectes qui ne doit pas être abandonnée malgré un modèle économique encore très fragile.

    Enfin, les offres alternatives sérieuses doivent permettent d'habituer le consommateur à une offre plus équilibrée. Les menus végétariens dans les cantines scolaires notamment doivent être soutenus et poursuivis.

     

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